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Sahel

Dans l’est du Burkina, les jihadistes prennent d’assaut un camp militaire et font au moins 63 morts

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L’attaque des insurgés sur la base de Diapaga, vendredi 28 mars, illustre la mainmise du Jnim dans la région. Le gouvernement n’a pas réagi publiquement.
Des soldats de l'armée burkinabè à Ouagadougou, fin 2022. (Issouf Sanogo/AFP)
publié le 30 mars 2025 à 16h06

Des dizaines de motos, transportant des combattants enturbannés, armés de kalachnikovs et de mitrailleuses lourdes, ont déferlé sur la ville de Diapaga, dans l’est du Burkina Faso, vendredi 28 mars dans l’après-midi. Images désormais classiques des assauts du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, selon l’acronyme de l’organisation en arabe, qui a prêté allégeance à Al-Qaeda). Les insurgés semblent avoir rapidement submergé les défenses de la base militaire. Les vidéos diffusées par les assaillants sur les réseaux sociaux attestent de leur prise de contrôle momentanée du site : les jihadistes se filment depuis l’intérieur de la caserne, sur fond d’incendies et de pillage des armements et munitions. Le son des rafales de mitraillettes est quasi continu.

La garnison de Diapaga abrite le 27e bataillon d’intervention rapide de l’armée depuis le début de l’année. Selon RFI, qui a interrogé des témoins, les corps de 30 soldats burkinabè ont été retrouvés sur place après l’offensive, ainsi que ceux de 22 miliciens pro-gouvernementaux, appelés VDP (pour «volontaires de défense de la patrie»), qui suivaient une formation dans le camp de Diapaga. Une autre source, originaire de la localité, évoque un bilan provisoire de 63 victimes. Le chef du détachement militaire de Diapaga, qui se trouvait en vil