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Analyse

Dans un contexte déjà tendu, la junte malienne expulse le chef des droits de l’homme de la mission de l’ONU

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Les militaires au pouvoir à Bamako poursuivent leur bras de fer avec la Minusma, dont la situation est devenue «intenable», selon un rapport interne de l’organisation.

Un véhicule de la Minusma vers Ménaka, dans l'est du Mali, le 14 mars 2020. (Souleymane Ag Anara/AFP)
Publié le 06/02/2023 à 18h15

Chassé-croisé lourd de sens. Alors que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, doit atterrir à Bamako ce lundi pour une visite «d’amitié et de travail» de deux jours, les autorités maliennes ont donné quarante-huit heures à Guillaume Ngefa, le chef de la division des droits de l’homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) depuis février 2014, pour «quitter le territoire national». Le communiqué du gouvernement a été publié dimanche soir : l’expulsion de Guillaume Ngefa (qui se trouvait déjà en congés hors du Mali) est présentée comme une conséquence de ses «agissements déstabilisateurs et subversifs». Elle marque un nouveau cran dans la dégradation des relations entre la Minusma et son pays hôte, depuis le coup d’Etat mené par un quintet de colonels à l’été 2020.