Khartoum, à la confluence du Nil Bleu et du Nil Blanc, est une ville de ponts. L’un des principaux a été détruit dans la matinée du 11 novembre. Le pont de Shambat, qui enjambe le Nil d’est en ouest, s’est effondré après une énorme explosion, à l’aube, coupant la capitale en deux. L’infrastructure stratégique était sous le contrôle des Forces de soutien rapide (RSF selon l’acronyme anglais). Cette unité paramilitaire dirigée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, surnommé Hemetti, affronte l’armée régulière depuis sept mois. Elle ne cesse de grignoter la ville, morceau par morceau.
Dans toute la moitié sud de la capitale, les soldats des Forces armées soudanaises (SAF) sont retranchés dans trois poches, autour des camps militaires ou de sites protégés du ministère de la Défense. Ils subissent les assauts répétés des troupes de Hemetti. Le 5 novembre, les RSF ont lancé une nouvelle offensive sur la base de l’Armored Corps, sur la rive droite du