Cette fois, Donald Trump a tenu parole. Le président américain avait signé un décret, le 20 janvier, ordonnant la suspension de toute aide étrangère américaine pour quatre-vingt-dix jours. Le temps d’évaluer si les programmes financés par l’USaid, l’agence des Etats-Unis pour le développement international, «sont efficaces et cohérents avec la politique étrangère des Etats-Unis dans le cadre de l’agenda America First», selon le département d’Etat. Finalement, il aura fallu seulement six semaines aux zélotes de l’administration trumpiste pour trancher : lundi 10 mars, le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, a annoncé que 83 % des programmes soutenus par l’USaid allaient être supprimés. Un cataclysme pour le secteur humanitaire.

Les Etats-Unis sont, de loin, le plus gros bailleur humanitaire de la planète, avec un budget de 42,8 milliards de dollars en 2024, soit 42 % de l’aide déboursée mondialement. Des milliers d’ONG ont déjà reçu des lettres de résiliation de leurs contrats avec l’USaid, mettant immédiatement fin aux projets déployés sur le terrain. «