Sur une plage andalouse, un petit corps sans vie a été expulsé par la mer. Le petit garçon de 4 ans, vêtu d’un tee-shirt coloré et d’un bas de survêtement foncé, a été retrouvé mort aux premières heures de la matinée du 21 septembre à Almería, dans le sud de l’Espagne. En seulement trois jours, huit cadavres sont apparus au compte-gouttes dans cette région touristique. Tous sont considérés comme des ressortissants algériens, bien que les corps de certains d’entre eux, trop dégradés, n’aient pas encore pu être identifiés.
Plus de 13 000 traversées
Ces dernières semaines, les côtes espagnoles font face à une explosion du nombre d’arrivées de migrants algériens, appelés «harragas». Selon les données du Centre international d’identification les migrants disparus (Cipimd), basé à Malaga, plus de 2 200 d’entre eux ont débarqué en moins de trois semaines sur la péninsule, notamment à Almería, le principal port de débarquement des migrants. Au moins 800 personnes, dont des femmes enceintes et des mineurs, sont arrivées le week-end dernier, du «jamais-vu» selon les propos d’un agent de la garde civile relayés lundi par la presse locale.
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Après celle de l’archipel des Canaries, la route migratoire qui relie l’Algérie aux côtes d’Almería, Alicante, Murcie et les îles Baléares est désormais la plus active. Entre le 1er janvier et le 30 septembre, au moins 13 300