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Accusations

Devant le Conseil de sécurité, le Mali tempête contre la France

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La France en guerre au Malidossier
Mardi à New York, le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, a une nouvelle fois dénoncé des «actes d’agression d’une extrême gravité» de la part de la France, sans fournir de preuves. Paris dément.
Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, lors d'une rencontre avec son homologue russe à Moscou, le 20 mai. (Yuri Kadobnov /AFP)
publié le 19 octobre 2022 à 16h32

La table ronde du Conseil de sécurité, à New York, a été le théâtre d’une nouvelle passe d’armes entre le Mali et la France, mardi. Au cours de la réunion trimestrielle consacrée au suivi de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a dénoncé frontalement «les actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France à l’encontre du Mali». Des accusations qu’il avait déjà formulées dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité le 15 août, jour du départ du dernier soldat français du Mali. Bamako reproche notamment à l’armée française des violations de son espace aérien, ainsi que des «largages de matériel» et du «partage de renseignements» à destination d’«organisation criminelles».

Le représentant de la France à l’ONU, Nicolas de Rivière, a catégoriquement démenti. Visiblement exaspéré, il a repris la parole pour répondre sèchement «après les accusations mensongères et diffamatoires du gouvernement de transition du Mali», en jetant au ministre Diop des regards noirs. «La France n’a jamais violé l’espace aérien malien, a insisté Nicolas de Rivière. Elle se conforme aux prescriptions de l’accord conclu par l’échanges de lettres en 2013 [qui définit le cadre juridique de l’intervention militaire fr