La table ronde du Conseil de sécurité, à New York, a été le théâtre d’une nouvelle passe d’armes entre le Mali et la France, mardi. Au cours de la réunion trimestrielle consacrée au suivi de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a dénoncé frontalement «les actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France à l’encontre du Mali». Des accusations qu’il avait déjà formulées dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité le 15 août, jour du départ du dernier soldat français du Mali. Bamako reproche notamment à l’armée française des violations de son espace aérien, ainsi que des «largages de matériel» et du «partage de renseignements» à destination d’«organisation criminelles».
Le représentant de la France à l’ONU, Nicolas de Rivière, a catégoriquement démenti. Visiblement exaspéré, il a repris la parole pour répondre sèchement «après les accusations mensongères et diffamatoires du gouvernement de transition du Mali», en jetant au ministre Diop des regards noirs. «La France n’a jamais violé l’espace aérien malien, a insisté Nicolas de Rivière. Elle se conforme aux prescriptions de l’accord conclu par l’échanges de lettres en 2013 [qui définit le cadre juridique de l’intervention militaire fr