A la cour de Mohammed VI, l’affaiblissement du président français fait quelques heureux. «Macron nous donnera peut-être moins de leçons. Il va finir par réaliser ce qu’est un roi, un vrai…» ironise un haut dignitaire, observant le chaos hexagonal post-dissolution. Au Maroc, tout est calme. Le roi célébrera ce mardi 30 juillet, à Tétouan, ses 25 ans de règne, avec partout, des défilés, des fêtes, de belles images, des milliers de courtisans courbés sur son passage. Peu importe qu’il n’ait plus la force de parader à cheval, qu’il soit affaibli par la maladie, les articles sur sa vie privée, les dissensions au Palais. La cérémonie sera grandiose.
Emmanuel Macron doit marquer l’événement. Encore faut-il trouver le bon mot, le bon geste pour féliciter ce souverain qui le fait marner comme aucun autre. Il y a entre eux tant de dossiers brûlants, du tropisme du président français pour l’Algérie, le voisin honni du Maroc, grand rival au Sahara-Occidental, à la restriction des visas décidée par la France. Et surtout la bombe : Pegasus, logiciel espion révélé en juillet 2021 par un consortium de journalistes réunis autour de Forbidden