Homicides, discrimination envers les femmes, la communauté LGBT et les minorités religieuses, répression de la liberté d’expression… L’Egypte est encore accusée de violation des droits humains. Ces violations se sont accentuées depuis l’arrivée d’Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays en 2014, souligne un rapport d’Amnesty International publié ce mercredi.
«Récompense à un pouvoir répressif»
Pour couvrir ses violations incessantes, l’Egypte se servirait de la Stratégie nationale aux droits humains (SNDH). Avec ce mécanisme, mis en place après l’élection du président américain Joe Biden en 2020, les Etats-Unis s’engageaient à investir massivement dans le pays en échange d’un engagement des autorités égyptiennes à mieux respecter les droits humains. Mais, pour Amnesty International, la SNDH est une coquille vide, utilisée en réalité «pour dissimuler» les exactions, car l’Egypte pense «qu’elle peut tromper le monde avant la COP27 [à Charm el-Cheick en novembre]», explique Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. La SNDH aurait ainsi été brandie régulièrement, notamment lors de réunions officielles, comme garante de «l’engagement de l’Égypte», détaille le rapport.
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Pour Amnesty International, l’attribution de la COP27 à l’Egypte représente une «récompense à un pouvoir répressif», alors que