Menu
Libération
Interview

Egypte : «Mon frère, Alaa Abdel Fattah, préfère mourir que de passer une année de plus en prison»

Article réservé aux abonnés
La militante Mona Seif veut profiter de la COP 27 pour alerter sur le sort de son frère, considéré comme le détenu politique le plus célèbre d’Egypte, entre la vie et la mort après avoir durci sa grève de la faim.
Mona Seif, le 6 novembre à Londres, lors d'une mobilisation pour son frère incarcéré en Egypte. (Wiktor Szymanowicz/Anadolu Agency.AFP)
publié le 10 novembre 2022 à 18h46

Plus de 96 heures se sont écoulées depuis qu’Alaa Abdel Fattah a cessé de s’alimenter et de boire. Quatre longues journées que sa famille se demande si le détenu politique le plus célèbre d’Egypte est encore en vie, et s’il passera son 41e anniversaire, le 18 novembre, derrière les barreaux de la prison de Wadi Natroun, dans le nord-ouest du Caire.

Alors que la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP 27) s’est ouverte dimanche à Charm el-Cheikh, en Egypte, les inquiétudes grandissent autour du sort du militant égypto-britannique des droits humains. Depuis plus de 200 jours, ce père de famille, condamné fin 2021 à cinq ans de prison pour «diffusion de fausses informations», n’ingurgitait plus qu’une cuillère de miel et un verre de thé par jour protester