Depuis une dizaine de jours, Membarek, un homme robuste au visage bruni par le soleil, fait face à une terrible pénurie d’eau potable. Dans la région de Tiaret, située à 280 kilomètres au sud-ouest d’Alger, les niveaux de stress hydrique ont été si élevés en juin que des «émeutes de la soif» ont éclaté. Le père de famille de 49 ans préfère pourtant blâmer «Dame Nature» que les autorités : «C’est la faute à la sécheresse. Que pouvait faire de plus le président Tebboune ? Il reste le chef de l’Etat, le garant de la stabilité.»
A moins d’une semaine du scrutin présidentiel, une frange de la population de l’ouest des hauts plateaux algériens s’apprête à renouveler sa confiance en Abdelmadjid Tebboune. Dans son berceau natal, le président sortant, qui briguera un second mandat lors du scrutin du 7 septembre, avait obtenu son plus haut score électoral en 2019 : plus de 80% de