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Fraudes

Election présidentielle au Cameroun : les ficelles du pouvoir sans fin de Paul Biya

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Le président sortant devrait être proclamé vainqueur du scrutin ce lundi 27 octobre. De la mainmise sur les institutions à la fraude massive, son régime a peaufiné l’art de se maintenir au pouvoir par une mécanique si bien huilée qu’aucun vote ne semble pouvoir l’enrayer.

A Douala, capitale économique du Cameroun, le 4 octobre. (Zohra Bensemra/REUTERS)
ParMaria Malagardis
Journaliste - International
Publié le 27/10/2025 à 9h14

Personne ne sera réellement surpris de voir ce lundi 27 octobre Paul Biya, 92 ans dont 43 au pouvoir, proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel du pays. Pour un huitième mandat, à l’issue du scrutin du 12 octobre.

Reste que dès le lendemain du vote, son principal challengeur, Issa Tchiroma Bakary, un ancien ministre en rupture de ban, cloîtré sous haute protection de ses sympathisants dans sa résidence à Garoua, dans le nord du pays, avait revendiqué lui aussi la victoire. Et exercé une pression énorme sur le régime, en divulguant quotidiennement depuis le 18 octobre des procès-verbaux en sa possession, et en appelant via Facebook les électeurs «à ne pas se laisser voler leur victoire». Un appel qui a donné lieu à des manifestations massives