Au dernier jour de la campagne électorale, lundi, le président congolais s’est voulu brutal : à «la moindre escarmouche», il déclarera la guerre au Rwanda, le pays voisin, explique-t-il sur les ondes d’une radio locale. «Même pas besoin d’envoyer des troupes au sol», a précisé Félix Tshisekedi qui brigue un second mandat, «de chez nous on peut atteindre Kigali», la capitale rwandaise.
Ce langage martial peut-il séduire les 44 millions de Congolais qui se rendent aux urnes ce mercredi ? Ils doivent désigner à la fois leur futur président, leurs députés et pour la première fois leurs conseillers communaux. Mais c’est la bataille pour la présidence qui a suscité la compétition la plus féroce, lors d’une campagne qui s’est déroulée dans un climat très tendu.
Dissidence
A la veille du scrutin, le coup de sang présidentiel contre le Rwanda n’a pourtant aucun lien avec l’élection : Il fait suite à l’annonce vendredi, depuis Nairobi, capitale du Kenya, de la création d’un mouvement, encore assez obscur, «l’Alliance du fleuve Congo», opposé au pouvoir de Tshisekedi. En tête d’affiche, il réunit