La brouille diplomatique entre la France et l’Algérie n’a jamais paru aussi lointaine. Quelques semaines seulement après la visite officielle du président Emmanuel Macron à Alger, la Première ministre française, Elisabeth Borne, se rendra, elle aussi, sur l’autre rive de la Méditerranée, les 9 et 10 octobre. Pour son premier déplacement à l’étranger depuis sa nomination à la tête du gouvernement, la polytechnicienne sera accompagnée d’une importante délégation de seize ministres – à la hauteur du message politique que la France souhaite envoyer à l’Algérie après une décennie de relations tumultueuses.
Paris pourra compter sur la présence de Catherine Colonna (Affaires étrangères), Bruno Le Maire (Economie), Gérald Darmanin (Intérieur), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique) ou encore Rima Abdul Malak (Culture). Une cinquantaine d’entreprises françaises iront également à Alger avec Business France, en plus de la petite délégation économique qui accompagne la ministre, composée notamment du géant pharmaceutique Sanofi.
Signature de plusieurs accords
L’objectif : «Donner une impulsion nouvelle à la relation franco-algérienne» après de nombreuses «turbulences», explique-t-on à Matignon. Car les dernières années ont été marquées par de profondes divergences entre la France et son ancienne coloni