Depuis deux semaines, le «loadshedding» est à la fois le principal sujet de conversation et une cause de frustration majeure en Afrique du Sud. Ce mot désigne les délestages électriques programmés, mis en place à travers le pays par la compagnie publique d’électricité Eskom, pour économiser de l’énergie et réduire la pression sur le réseau.
A la suite de nouvelles pannes dans ses centrales à charbon, celle-ci a perdu environ un tiers de sa capacité totale de production (45 000 mégawatts) et a dû se résoudre à passer au niveau 6, le plus haut cran de délestage appliqué jusqu’à présent. La dernière fois, c’était en juin, brièvement, pendant l’hiver austral. La mesure permet de couper 6 000 mégawatts sur le réseau national. Concrètement, cela signifie que, la semaine dernière, les Sud-Africains ont été contraints de passer de neuf à douze heures par jour sans électricité.
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La crise énergétique actuelle, dans la première puissance industrielle du continent, couve depuis plus d’une décennie. La compagnie publique d’électricité, à court d’argent, criblée de dettes, et gangrenée par la corruption, s’appuie sur des infrastructures vétustes et mal entretenues. Les Sud-Africains doivent régulièrement faire face à des délestages depuis 2017.