Près de cinq ans ont passé depuis la dernière conférence nationale du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, à l’issue de laquelle Cyril Ramaphosa avait pris la tête du parti puis de l’Etat. Mais la «Ramaphoria», cette brève période d’euphorie qui avait suivi son élection, semble loin. C’est un président tiraillé qui s’est présenté ce dimanche lors d’une allocution télévisée, entre sa volonté de rassurer les Sud-Africains et celle de ménager les sensibilités au sein de sa formation politique. Il a promis de mettre en œuvre les nombreuses recommandations du rapport d’une commission d’enquête sur la corruption et la «capture de l’Etat» sous la présidence de son prédécesseur, aussi issu de l’ANC, Jacob Zuma.
Il dénonce un «crime contre les Sud-Africains» qui a entraîné le «détournement des ressources qui auraient dû contribuer au développement» du pays, et dont les conséquences se reflètent aujourd’hui dans les difficultés majeures que