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Interview

«En Afrique, la Chine est dans un processus d’apprentissage»

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Alors que s’ouvre mercredi 4 septembre le Forum de la coopération Afrique-Chine, le sinologue Thierry Pairault revient sur les mythes et les réalités de cette relation souvent fantasmée.
Une troupe de danse accueille le président sud-soudanais Salva Kiir à l'aéroport international de Pékin, dimanche. (Andy Wong /AFP)
publié le 4 septembre 2024 à 14h57

La fin des illusions ? Le neuvième Forum de la coopération Afrique-Chine (Focac) s’ouvre mercredi 4 septembre à Pékin dans un climat un peu plus morose qu’à l’accoutumée. Certes, les dirigeants des poids lourds du continent, comme le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le Nigérian Bola Ahmed Tinubu ou le Rwandais Paul Kagame seront accueillis à bras ouverts par Xi Jinping. Nul doute qu’à l’occasion du sommet, de grands contrats seront signés, de grands projets dans le domaine du transport ou de l’énergie seront dévoilés. Mais «l’enthousiasme» n’y est plus, pointe Thierry Pairault, sinologue et socio-économiste, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de la présence chinoise en Afrique (1). Les prêts de la Chine se sont taris. Plusieurs pays se débattent aujourd’hui avec le remboursement de leur dette. «L’Afrique est réellement un laboratoire pour Pékin», affirme le chercheur.

Après vingt années de «faste» d