Sans nouvelles depuis une semaine, ses proches étaient plongés dans l’angoisse et l’incertitude. La décision est finalement tombée dimanche 5 janvier : le journaliste algérien Abdelwakil Blamm a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Chéraga, à l’ouest d’Alger, selon un communiqué du parquet. Ce père de quatre enfants est accusé d’avoir entretenu des liens avec des «terroristes» établis hors du pays et d’avoir diffusé de «fausses informations» pouvant nuire à l’intégrité nationale.
Depuis son interpellation le 29 décembre par des policiers en civil près de son domicile, à Chéraga, Abdelwakil Blamm n’avait plus donné signe de vie. Inquiète, son épouse, de nationalité française, avait porté plainte pour «disparition forcée». «Il a finalement pu appeler son frère pour tenter de rassurer ses proches. Il espérait être libéré rapidement après son interrogatoire», confie une source anonyme proche du dossier.
Après avoir été entendu par le juge d’instruction, le journaliste indépendant et militant, qui avait notamment participé aux manifestations du Hirak contre le maintien au pouvoir de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, a é