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Surprise

En Algérie, une élection présidentielle anticipée fixée au 7 septembre

L’exécutif algérien a créé la surprise en annonçant ce jeudi 21 mars que le scrutin présidentiel aurait lieu dès le 7 septembre, soit trois mois avant la date initialement prévue.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le 19 septembre 2023 à New York. (Angela Weiss /AFP)
publié le 21 mars 2024 à 18h05

Les Algériens vont retourner aux urnes plus tôt que prévu. L’exécutif a annoncé ce jeudi 21 mars la tenue d’une élection présidentielle «anticipée» le 7 septembre 2024, soit trois mois avant la date initialement prévue. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion présidée par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, en présence notamment de son Premier ministre, des chefs des deux Chambres du Parlement, du chef d’État-major de l’armée et du président de la Cour constitutionnelle. Le communiqué, qui indique également que le corps électoral sera convoqué le 8 juin prochain, ne précise pas les motifs qui justifient le changement de date du scrutin.

La dernière élection présidentielle, remportée par le président Tebboune avec 58 % des voix et marquée par une forte abstention, avait eu lieu le 12 décembre 2019. Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en 2019 sous la pression de l’armée et du Hirak, un mouvement de contestation populaire. Il est décédé en septembre 2021.

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Le quinquennat d’Abdelmadjid Tebboune devait expirer en décembre. Pour l’heure, aucune raison n’a été avancée pour expliquer la tenue anticipée du prochain scrutin et le président n’a pas encore précisé s’il se présenterait pour un second mandat. Mais sauf gros rebondissement, le chef de l’Etat âgé de 78 ans devrait se porter candidat à sa propre succession.

La décision du pouvoir algérien d’avancer la date du scrutin semble en tout cas avoir surpris les observateurs. Réagissant à des spéculations dans des médias français sur un possible report du scrutin, l’agence officielle algérienne APS avait ainsi affirmé le 24 février que «les élections auront lieu en temps tel que prévu par la Constitution et ce par respect pour la Constitution et pour le peuple algérien seul détenteur de la souveraineté». La présidence algérienne a même annoncé le 11 mars que le chef président Tebboune effectuerait «fin septembre-début octobre» une visite d’Etat en France. Ce séjour a été plusieurs fois reporté sur fond de chauds et froids récurrents entre les deux pays.