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Analyse

En Algérie, une élection présidentielle jouée d’avance

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Les Algériens s’apprêtent à se rendre aux urnes ce 7 septembre lors d’un scrutin présidentiel dont l’issue ne fait guère de doute. L’enjeu du pouvoir est de convaincre la population, désintéressée par la vie politique, d’aller voter pour éviter un taux record d’abstention.
Des partisans du président-candidat Abdelmadjid Tebboune, lors d’un rassemblement de campagne à Alger, dimanche. (Ramzi Boudina/Reuters)
publié le 6 septembre 2024 à 8h06

Dans les rues oranaises, dans le nord-ouest de l’Algérie, seule une poignée d’affiches à la gloire d’Abdelmadjid Tebboune laissent deviner que plus de 24 millions d’électeurs se préparent à aller voter. Sous une chaleur caniculaire, les vastes plages de sable blanc de la corniche attirent bien plus de monde que les quelques meetings politiques des candidats à la présidentielle anticipée du 7 septembre.

Pour beaucoup d’Algériens, convaincus que le président sortant sera toujours à son poste au lendemain du vote, la campagne électorale a d’ailleurs eu l’effet d’une farce. «Que les choses soient claires : les Algériens et ceux qui connaissent le marigot de la politique algérienne savent pertinemment que la présidentielle est de la poudre aux yeux. Le président Tebboune gagnera cette pseudo-élection avec un taux stratosphérique et restera chef de l’Etat», prévient d’ailleurs le site d’information d’opposition le Matin d’Algérie.

«Figurants»

Elu en 2019 lors d’un scrutin à faible participation (plus de six Algériens sur dix ont boudé les urnes) dans la foulée du mouvement pro démocratie du Hirak,