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En Centrafrique, des exactions des mercenaires russes couvertes par les Casques bleus ?

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Des experts indépendants de l’ONU dénoncent les graves abus des paramilitaires de la société privée Wagner. Et accusent la Mission de maintien de la paix sur place de fermer les yeux.
Des Casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilité de la Centrafrique (Minusca) le 3 janvier. (Alexis Huguet/AFP)
par Michael Pauron
publié le 31 mars 2021 à 11h24

C’est une enquête accablante pour l’ONU, son Conseil de sécurité et ses opérations de maintien de la paix. Dans un communiqué publié ce mercredi, le groupe de travail sur l’utilisation de mercenaires accuse la Mission des Nations unies pour la stabilité de la Centrafrique (Minusca) de collusion avec les paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner, et d’avoir été témoin d’exactions commises par ces derniers. Ce groupe de travail composé d’experts indépendants, qui enquêtent dans le cadre des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, confirme ainsi les informations publiées par Libération le 1er février.

La société Wagner, déployée en Syrie, dans le Donbass ukrainien, en Libye, ou encore au Soudan, est déjà accusée de crimes contre l’humanité : une plainte a été déposée à Moscou par la famille d’un Syrien torturé à mort et mutilé. Arrivés en 2017 en Centrafrique avec armes et bagages, les paramilitaires de Wagner ont initialement été présentés comme des «instructe