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Libération
Corne de l'Afrique

En Ethiopie, le parti régional du Tigré se déchire, réveillant le spectre de la guerre

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Plus de deux ans après la fin de la guerre entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens, des querelles internes secouent le TPLF, puissant parti politique de la région, alors que la tension monte entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
Getachew Reda (gauche), président de l’administration régionale intérimaire du Tigré, et Debretsion Gebremichael (droite), président du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le 16 février 2025. (Amanuel Sileshi/AFP)
publié le 17 mars 2025 à 17h50

Officiellement, la guerre du Tigré a pris fin le 2 novembre 2022. Pourtant, deux ans et demi après la signature de l’accord de Pretoria, qui a fait taire les armes, la région du nord de l’Ethiopie ne trouve pas la paix. D’abord car l’application des mesures contenues dans cet accord est sans cesse repoussée. Plus d’un million de Tigréens chassés de leurs villages sont toujours empêchés de rentrer chez eux – notamment dans l’ouest de la province, occupée par des miliciens de la communauté amhara. Des dizaines de milliers de combattants des Forces de défense du Tigré (TDF), qui ont affronté les troupes fédérales sont toujours en attente de leur démobilisation. Quant aux enquêtes censées établir les responsabilités dans les innombrables crimes de guerre commis entre novembre 2020 et novembre 2022, elles sont sans surprise au point mort. Ni Addis-Abeba, ni Mekele (la capitale du Tigré) ne semblent pressés de les voir aboutir.

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