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En Ethiopie, Paris et Berlin veulent «soutenir» une paix qui avance à petit pas

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Libé Afriquedossier
Alors que les combattants de la région rebelle du Tigré ont commencé à remettre leurs armes lourdes à l’armée fédérale, les ministres des Affaires étrangères français et allemands sont attendues à Addis-Abeba pour une visite de deux jours.
Des réfugiées du Tigré à Semera, capitale de la région voisine de l'Afar, en février 2022. (EDUARDO SOTERAS/AFP)
publié le 11 janvier 2023 à 18h59

Les canons ont commencé à changer de main. Ce mercredi, les combattants rebelles tigréens ont remis des armes lourdes – tanks, pièces d’artillerie et véhicules blindés – à l’armée fédérale éthiopienne, au camp d’Agulae, à une trentaine de kilomètres de Mekele, la «capitale» du Tigré. Etape clé de l’accord de paix signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et les autorités régionales tigréennes, qui a mis fin à une guerre civile de deux ans atrocement meurtrière.

Quasi-capitulation du TPLF

Dans ce contexte d’apaisement, les ministres des Affaires étrangères française et allemande, Catherine Colonna et Annalena Baerbock, sont attendues à Addis-Abeba pour une visite commune, jeudi et vendredi, afin de «soutenir le processus de paix», selon un diplomate français, qui affirme que sa mise en œuvre «avance bien», avec des «résultats extrêmement positifs».

L’accord de Pretoria – il a été négocié et signé dans la capitale sud-africaine – est en réalité une quasi-capitulation pour le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), fort de près de 200 000 combattants mais asphyxié par le siège total qu’a imposé le gouverneme