Sur la page d’accueil du site internet du Front national de défense de la Constitution, une horloge affiche un compte à rebours. Seconde après seconde, elle indique le temps restant avant la fin de la «transition» qui s’est ouverte avec le putsch du colonel Mamadi Doumbouya, en septembre 2021. Du moins selon les termes du «compromis dynamique» trouvé entre la junte guinéenne et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui prévoyait que les militaires putschistes rendent le pouvoir aux civils avant le 31 décembre 2024. Or, le président Doumbouya ne semble pas pressé de s’exécuter.
Son Premier ministre, Amadou Oury Bah, l’a confirmé dans un entretien à TV5 Monde, dimanche 19 mai. «Le calendrier ne sera pas respecté. Nous assumons ce retard-là», a-t-il indiqué. Le nouveau chef de gouvernement, ancien opposant et vétéran de la politique guinéenne, a en revanche promis la tenue d’un référendum constitutionnel avant la fin de l’année. Une étape qui correspond la réalisation du point 5, sur 10, du chronogramme négocié avec la Cédéao. «Ce qui est le plus important, c’est le fichier électoral, s’est défendu Amadou Oury Bah. Ensuite, le premier test sera le référendum constitutio