Mahmoud al-Werfalli avait beaucoup d’ennemis. Mais lequel a ordonné son assassinat ? Le célèbre commandant de la brigade Saiqa, officier de l’autoproclamée «armée nationale libyenne» (ANL) du maréchal Haftar, a été tué mercredi soir, criblé de balles dans sa voiture alors qu’il circulait avec l’un de ses cousins dans son fief de Benghazi, dans l’est de la Libye. Grièvement blessés, les deux hommes sont décédés à leur arrivée à l’hôpital, situé près du lieu de la fusillade, selon le récit fait par une source sécuritaire à l’Agence France Presse.
Mahmoud Al-Werfalli, 43 ans, était un militaire de carrière, sorti de sa promotion en septembre 2000. Son unité d’élite, Saiqa, avait fait défection de l’armée kadhafiste pendant la révolution de 2011, avant de rejoindre trois ans plus tard l’opération «Dignité» de Khalifa Haftar, destinée à écraser les groupes islamistes de l’Est libyen. Au cours de cette campagne, le commandant barbu s’est illustré par sa férocité. Il apparaît notamment dans une série de sept vidéos d’exécutions sommaires de prisonniers, prononçant à haute voix la «sentence» et abattant parfois lui-même les condamnés, en pleine rue. Trente-trois en tout. Pour ces «meurtres constitutifs d’un crime de guerre»,