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Interview

Présidentielle en Libye : «Saïf al-Islam Kadhafi n’est pas le dauphin idéal»

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Après l’annonce de la candidature, ce dimanche, de Saïf al-Islam Kadhafi, fils de l’ex-dirigeant Muammar al-Kadhafi, les élections en Libye semblent très incertaines. Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye et chercheur au Global Initiative Institut à Genève, analyse les enjeux de cette candidature.
Saïf al-Islam Kadhafi, fils de l’ex-dirigeant Muammar al-Kadhafi, à Tripoli en 2011, au lendemain de la prise de la capitale. (Balkis Press/ABACA)
par Blandine Lavignon, correspondante à Tbilissi
publié le 16 novembre 2021 à 17h11

On ne l’avait pas vu depuis dix ans. Condamné à mort pour son rôle dans la répression de la révolution de 2011, puis libéré par la justice libyenne, il se faisait discret dans sa résidence surveillée tenue secrète. Dimanche, le deuxième fils de Muammar al-Kadhafi, toujours recherché par la Cour pénale internationale, est venu poser sa candidature officielle pour l’élection présidentielle prévue en décembre. Un retour à la vie politique pour lequel Saïf al-Islam Kadhafi a choisi la ville symbolique de Sebha, proche du clan Kadhafi, pour se mettre en scène.

Comment explique-t-on la candidature de Saïf al-Islam Kadhafi ?

L’apparition de Saïf al-Islam Kadhafi est le fruit d’une conjoncture. Au-delà de son projet politique, ce sont surtout des caractéristiques extérieures qui jouent : son nom, la symbolique qu’il véhicule et surtout la fragilité des différents projets politiques en Libye. La communauté occidentale et l’ONU exercent une pression pour la réalisation d’un échéancier électoral extrêmement ambitieux en Libye. Mais les conditions ne sont pas réunies.