On ne l’avait pas vu depuis dix ans. Condamné à mort pour son rôle dans la répression de la révolution de 2011, puis libéré par la justice libyenne, il se faisait discret dans sa résidence surveillée tenue secrète. Dimanche, le deuxième fils de Muammar al-Kadhafi, toujours recherché par la Cour pénale internationale, est venu poser sa candidature officielle pour l’élection présidentielle prévue en décembre. Un retour à la vie politique pour lequel Saïf al-Islam Kadhafi a choisi la ville symbolique de Sebha, proche du clan Kadhafi, pour se mettre en scène.
Comment explique-t-on la candidature de Saïf al-Islam Kadhafi ?
L’apparition de Saïf al-Islam Kadhafi est le fruit d’une conjoncture. Au-delà de son projet politique, ce sont surtout des caractéristiques extérieures qui jouent : son nom, la symbolique qu’il véhicule et surtout la fragilité des différents projets politiques en Libye. La communauté occidentale et l’ONU exercent une pression pour la réalisation d’un échéancier électoral extrêmement ambitieux en Libye. Mais les conditions ne sont pas réunies.