Six mois après avoir imposé un joug de sanctions sur l’économie malienne, les autorités régionales ont finalement relâché leur étreinte. Dimanche, à l’issue du 61e sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunis à Accra, au Ghana, les chefs d’Etat de la région ont annoncé avoir trouvé un compromis avec Bamako.
«Le sommet a décidé de lever toutes les sanctions économiques et financières à partir de ce jour», a déclaré Jean-Claude Kassi Brou, président sortant de la Commission de la Cédéao, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet. Dès dimanche, les frontières se sont rouvertes aux nombreux camions empruntant les axes de Dakar au Sénégal et Abidjan en Côte-d’Ivoire, principaux ports alimentant un Mali enclavé. Les compagnies aériennes ouest-africaines ont recommencé à desservir l’aéroport de Bamako. Le gel des avoirs maliens dans les banques régionales et le blocus des échanges commerciaux et financiers ont, eux aussi, été abandonnés avec effet immédiat. Ces décisions sont le résultat des récents efforts du gouvernement malien pour trouver une solution à la crise. La semaine passée, Bamako a promulgué une nouvelle loi électorale et a créé une commission de rédaction d’une nouvelle Constitution.
C’est surtout l’établissement d’un chronogramme détaillé pour un retour à l’ordre constitutionnel qui a convaincu les chefs d’Etat de la région. L’embargo qui avait été imposé à Bamako le 9 janvier était une réaction