Rien n’y a fait. La participation historiquement faible enregistrée lors du premier tour des élections législatives (11,2 %), le 17 décembre, n’a pas connu le moindre sursaut. Selon les chiffres provisoires annoncés par le gouvernement tunisien, seuls 11,3 % des électeurs inscrits sur les listes se sont déplacés dimanche. Le résultat est sans appel : ce scrutin, qui élisait la première Assemblée des représentants du peuple (ARP) définie par la nouvelle Constitution entrée en vigueur cet été, a fait l’objet d’un boycott massif.
Le président Kaïs Saïed se voit donc infliger un troisième revers électoral en moins d’un an. Le référendum constitutionnel qui s’est tenu le 25 juillet – un an jour pour jour après que le chef de l’Etat s’est octroyé les pleins pouvoirs par un coup de force – n’avait mobilisé que 30 % des inscrits. Certes, à cette occasion, 95 % des électeurs ont voté en faveur de la nouvelle Constitution voulue par Kaïs Saïed, qui enterre la Deuxième République née de la révolution de 2011 et