L’exil, de nouveau. «Je serai arrêté à la minute où je poserai le pied sur le sol national», affirme Moncef Marzouki. Le premier président de la Tunisie post-Ben Ali (2011-2014) a été condamné le 22 décembre à quatre ans de prison pour avoir «porté atteinte à la sûreté de l’Etat à l’étranger». Il vit aujourd’hui en France. La justice tunisienne lui reproche une série d’interventions médiatiques et de publications sur les réseaux sociaux très critiques envers l’actuel chef de l’Etat, Kaïs Saïed. Moncef Marzouki s’était notamment félicité dans une interview «d’avoir contribué au report du sommet de la francophonie», prévu fin novembre à Djerba et annulé, officiellement en raison de la situation sanitaire. Son procès s’est déroulé en catimini, en son absence et sans avocat. Il en a appris l’issue par la presse, dit-il.
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Moncef Marzouki, 76 ans, est également convoqué le 19 janvier devant une chambre correctionnelle de Tunis. Il est cette fois poursuivi pour «des infractions électorales», aux côtés de 18 autres personnalités politiques, selon des médias tunisiens. «C’est de l’acharnement, dénonce l’ancien chef de l’Etat, joint par Libération. Je n’avais pas dit un mot sur Kaïs Saïed pendant les deux ans qui ont suivi son élection. Mais