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Bras de fer

En Tunisie, une loi anti-Israël sème la zizanie politique

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La Tunisie après Ben Alidossier
Devenu le symbole d’une fissure entre Kaïs Saïed et une partie des députés, le vote d’un texte criminalisant les relations avec Israël a été reporté à décembre. Chaque camp espère faire plier l’autre d’ici là.
Le président tunisien Kaïs Saïed à Tunis, le 23 août. (Abaca)
publié le 15 novembre 2023 à 18h01

Le round d’observation se poursuit entre les députés et le président tunisien Kaïs Saïed. La proposition de loi criminalisant les relations avec Israël sera réexaminée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) après le 10 décembre : tel est le consensus auquel a abouti mercredi 15 novembre le bureau de l’organe législatif. Le texte controversé, qui prévoit de 6 à 12 ans de prison pour tout contact avec un Israélien, est devenu le symbole d’un bras de fer entre des élus désireux de s’affirmer face à l’exécutif et un chef d’Etat omnipotent depuis son coup de force du 25 juillet 2021.

Initialement, l’approbation du texte, à l’ordre du jour dès le 2 novembre, devait être une formalité : l’opinion publique y adhérait, les élus étaient à l’unisson et le chef de l’Etat a toujours revendiqué un antisionisme de combat. Mais dans la soirée, alors que les deux premiers articles avaient été adoptés, Kaïs Saïed a fait dire aux députés, via leur président, que