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Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, entouré de la cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, et de son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, le 25 avril à Washington.Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, entouré de la cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, et de son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, le 25 avril à Washington. (Jacquelyn Martin/AP)

Afrique

Entre la RDC et le Rwanda, Donald Trump veut imposer la paix à coups de diplomatie et de manipulations

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L’implication inattendue du président américain dans le conflit à l’est du Congo incite tous les protagonistes à s’assurer ses faveurs. Au prix parfois d’arrangements dérangeants mais surtout sans aucune garantie de résultats.
publié le 11 mai 2025 à 6h00

Sur la scène internationale, l’Ukraine n’est pas le seul pays où Donald Trump prétend jouer les arbitres pour faire cesser la guerre. Dans le conflit qui empoisonne l’est de la République démocratique du Congo, vaste région, désormais largement sous le contrôle d’un groupe rebelle l’AFC-M23, soutenu par le petit Rwanda voisin, le président américain fait pression pour obtenir un cessez-le-feu entre le gouvernement congolais et les rebelles. Mais aussi pour obtenir la signature d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali. Ce qui incite chacun des protagonistes à tenter de s’attirer les faveurs de l’hôte de la Maison Blanche.

Cette semaine, c’est le Rwanda qui a dégainé une offre de nature à plaire au président américain. Lundi 5 mai, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a confirmé sur la chaîne France24, être en négociation avec Washington pour accueillir des migrants expulsés des Etats-Unis, confortant ainsi l’une des pires promesses faites par Trump à son électorat. Bien que le ministre rwandais se soit montré prudent, évoquant «des discussions non finalisées», l’accueil de migrants, jugés

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