On les imaginait stressés et épuisés, on les découvre plutôt calmes et patients, en dépit des dizaines de caméras et micros entassés derrière une barrière de sécurité non loin. Fabienne a fait le déplacement mercredi 2 août au soir jusqu’à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en région parisienne, en compagnie de ses deux enfants, pour retrouver son mari. Fonctionnaire à l’ambassade de France à Niamey, il se trouve à bord du troisième avion de l’armée française à avoir décollé du Niger depuis mardi et le début de l’opération d’évacuation. A Paris, les autorités n’ont guère tergiversé après la prise de pouvoir des putschistes ayant renversé le président Mohamed Bazoum.
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En attendant l’arrivée de leur père sur le tarmac parisien, l’un des enfants de Fabienne écoute de la musique dans un casque audio, l’autre préfère se plonger dans la lecture d’un roman. L’inquiétude a désormais laissé place au soulagement. «Quand les premières informations sur la situation du pays nous sont parvenues, nous nous sommes faits du mauvais sang, confie cette orthophoniste. Mais mon époux nous a très vite rassurés sur le fait qu’il n’y avait aucun ressentiment anti-français, hormis durant la manifestation.» Dimanche 30 juillet,