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Libération
Vu de Kigali

Expulsion de migrants du Royaume-Uni vers le Rwanda : malgré son statut de terre d’accueil, Kigali rattrapé par le tollé

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Vue de Kigali, l’indignation internationale suscitée par l’accord d’expulsion de migrants voté à Londres lundi 22 avril au soir a été accueillie par une certaine incompréhension.
L'ex-ministre britannique de l'Intérieur Suella Braverman, à Kigali le 18 mars 2023. (Stefan Rousseau/PA. Abaca)
publié le 24 avril 2024 à 5h02

C’est dans la région de Nyamata, à 40 kilomètres au sud de Kigali, qu’ont été construites les maisons censées accueillir à partir de juillet une première vague de 300 migrants venus du Royaume-Uni. Sur un terrain de 6 000 hectares, certaines de ces habitations seraient pourtant déjà occupées par des Rwandais à faibles revenus, «ceux qui n’ont ni terres ni logement seront les premiers à bénéficier de ces maisons», avait expliqué il y a déjà plus d‘un an le superviseur du chantier. «Nous ne voulons pas créer de camps de migrants. Le mélange entre Rwandais et migrants […] permettra à ces derniers de mieux s’intégrer à la communauté rwandaise», ajoutait alors le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, selon le site Africanews.

Mais ces migrants, catapultés à plus de 6 500 km des côtes britanniques où ils ont accosté au péril de leur vie, ont-ils le moindre désir de s’installer au Rwanda ? Et de voir ainsi s’éloigner leur rêve d’une nouvelle vie après avoir pris tant de risques ? Le principe de cette expulsion,