Son téléphone ne cesse de sonner. Le docteur Alain Mangolopa est débordé. «Nous avons des cas de rougeole, des cas de choléra, de nombreuses violences basées sur le genre, de la malnutrition… Et au milieu de cette crise humanitaire déjà complexe arrive le Mpox, déplore-t-il. Avec la promiscuité dans les camps de déplacés, c’est comme un feu de camp qui risque de provoquer un incendie.» Ce n’est pas la première épidémie à laquelle le médecin congolais, coordinateur de la réponse d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Nord-Kivu, fait face.
En novembre 2019, il était présent lorsqu’un groupe armé a attaqué une équipe de la riposte contre Ebola, à Biakato, une zone minière dans la province de l’Ituri. Trois de ses collègues ont été assassinés. «Un traumatisme qui reste», dit-il, lui qui n’a pourtant pas déserté le front de la guerre contre les virus. Covid-19, Ebola, Mpox, ceux-ci n’ont pas épargné son pays, la République démoc