A priori, le thème avait tout pour être consensuel. Mercredi, la mairie de Paris organisait une conférence internationale consacrée à la «préservation des forêts d’Afrique centrale». A un mois de la COP26 de Glasgow, le calendrier choisi par cette «initiative de Paris» tombait à point pour attirer l’attention sur le bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète. «Plus de 200 millions d’hectares», sera-t-il souvent rappelé au cours de cette journée de tables rondes, retransmises en visio. Un fabuleux patrimoine naturel qui permet à la Terre de respirer. Il s’agissait donc de «porter un plaidoyer», a souligné Anne Hidalgo en introduction des débats. Lancer une dynamique, hisser haut le drapeau des revendications des pays concernés, placés entre l’enclume du sous-développement et le marteau de l’urgence climatique – le message de la maire de Paris donnait d’emblée le ton des débats à venir.
Dans la foulée, la candidate socialiste à la présidentielle n’a pas oublié de remercier les chefs d’Etats de la région, qui suivaient peut-être (ou pas) son discours à distance. «Ils sont… ces territoires», avance-t-elle alors, dans une formulation un peu hésitante et néanmoins curieuse. Pourtant, elle n’a pas tout à fait tort : au Cameroun, le président