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Récit

France-Maroc : derrière le succès des Lions de l’Atlas, le pari réussi de la formation

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Lassé des piètres performances des joueurs marocains, le roi Mohammed VI a créé en 2009 une académie de football inspirée de la formation française. Dont sortent trois piliers de l’équipe qui affronte les Bleus ce mercredi.
L'attaquant marocain Youssef En Nesyri, à Doha, le 1er décembre. (Patrick T. Fallon/AFP)
publié le 14 décembre 2022 à 6h15

L’exploit a eu lieu à la 42e minute. Le coup de tête de Youssef En Nesyri a permis au Maroc de briser le plafond de verre et d’atteindre le dernier carré de la Coupe du monde, là où aucune sélection africaine n’avait réussi à se hisser. En marquant ce but contre le Portugal, l’attaquant est également devenu le meilleur buteur marocain du Mondial. «Exploit monumental», «Historique», «Le royaume a déjà gagné», titrait la presse internationale après la victoire des hommes de Walid Regragui, qui a fait mentir tous les pronostics.

Pour expliquer une telle prouesse, il faut remonter à 2010. Originaire de Fès (Nord-Est), Youssef En Nesyri a 13 ans lorsqu’il intègre la prestigieuse Académie Mohammed VI de football à Salé, près de Rabat. «Il avait déjà un sacré caractère. C’était une tête de mule, avec une grande générosité, se rappelle Nasser Larguet, qui a dirigé l’institution entre 2008 et 2014. Je l’ai recruté car il avait une belle frappe du gauche et un très bon jeu de tête. J’étais très impressionné lorsqu’il a marqué du pied droit contre le Canada [2-1, lors de la phase de poules, le 1er décembre, ndlr]

«Beaucoup de moyens»

La sélection nationale du Maroc regorge de talents issus de ce centre de formation avant-gardiste, qui n’a rien à envier Centre national de football de Clairefonta