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Pegasus

France-Maroc, l’amitié à l’épreuve de l’espionnage

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Les révélations d’une potentielle tentative d’espionnage sur Emmanuel Macron par le Maroc risquent-elles d’entacher la relation «passionnelle» qu’entretiennent Paris et Rabat depuis des années ?
Les liens entre la France d'Emmanuel Macron et le Maroc de Mohammed VI, ici à Tanger en novembre 2018, vont-ils se distendre suite aux révélations sur l'affaire Pegasus ? (Christophe Archambault /AFP)
publié le 21 juillet 2021 à 7h50
(mis à jour le 21 juillet 2021 à 11h07)

Le numéro d’un chef d’Etat français potentiellement ciblé par un logiciel espion israélien pour le compte d’un allié. Ce n’est pas le scénario d’un épisode du Bureau des Légendes mais les révélations de ce que certains appellent déjà le plus grand scandale d’espionnage de la dernière décennie. «L’histoire de l’année», a tweeté Edward Snowden, le lanceur d’alerte américain, en découvrant l’enquête menée par le consortium Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International.

Pas moins de 50 000 numéros de téléphone ont été, ces dernières années, les cibles potentielles du logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO Group pour le compte d’une dizaine d’Etats. Et le Maroc, allié historique de la France, figure au rang des principaux accusés. Il est soupçonné, à travers ses services de renseignements, d’avoir ciblé quelque 10 000 numéros de téléphone, dont 1 000 français. Dans un communiqué diffusé mercredi soir, Rabat «condamne vigoureusement la persistance de la campagne médiatique mensongère massive et malveillante».

L’un des numéros de téléphone utilisés par Emmanuel Macron, mais aussi celui de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe