On pourrait se croire dans un mauvais polar. Un roman de gare qui se déroule en Afrique, dans un petit pays qui bascule soudain dans une orgie de sang. Et où seraient intervenus des mercenaires, français. Venus prêter main-forte aux chefs d’orchestre des massacres, au moment précis où ces derniers commencent à perdre du terrain face à une rébellion qui, de façon inattendue, contraint les tueurs au pouvoir à reculer peu à peu sans pour autant qu’ils renoncent à leur projet de solution finale.
Nous sommes au Rwanda en 1994, pendant le génocide de la minorité tutsi. C’est une vieille histoire qui revient sans cesse hanter la France. Elle ressurgit ces jours-ci, à la faveur d’un rapport publié par l’association Survie. Intitulé «les Mercenaires invisibles», ce dossier analyse certaines notes de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) rédigées de mai à juillet 1994.
Une série de comptes rendus qui ont été rendus publics grâce au travail de la commission Duclert. Celle qui a pour la première fois été autorisée à examiner les archives disponibles sur le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et 1994. Publié en avril 2021,