Deux ans d’un conflit souvent invisible, et un bilan humanitaire effroyable. Le 15 avril 2023, un groupe de paramilitaires dissidents lançait une offensive contre l’armée, en plein cœur de la capitale soudanaise, Khartoum. En quelques semaines, la guerre s’est étendue à tout le pays. D’un côté, les troupes régulières du général Abdel Fattah al-Burhane, qui a mené un coup d’Etat en 2021 pour conserver le pouvoir. De l’autre, les Forces de soutien rapide, une unité paramilitaire dirigée par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit «Hemetti».
Le 21 mars 2025, l’armée du général Al-Burhane a finalement repris le contrôle du palais présidentiel à Khartoum. Une victoire symbolique, deux ans après en avoir été chassée par les hommes de Hemetti. Quelques jours plus tard, le chef de l’Etat a annoncé la reconquête de l’ensemble de la capitale. Mais la fin du conflit semble encore très lointaine. Si l’armée contrôle le nord et l’est du pays, les forces paramilitaires sont présentes au sud et dans presque toute la région du Darfour, dans l’Ouest.
13 millions de déplacés
La guerre a plongé le Soudan dans une catastrophe humanitai