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Récit

Gabon : un an après le coup d’Etat militaire, l’ombre des Bongo plane encore sur le pays

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Libé Afriquedossier
Ce vendredi 30 août marquera le premier anniversaire du putsch qui mit un terme au long règne de la dynastie Bongo. Si le nouvel homme fort Brice Clotaire Oligui Nguema reste très populaire, il est aussi un héritier du régime déchu.
Une affiche de campagne d'Ali Bongo déchirée, le 1er septembre 2023 à Libreville. (AFP)
publié le 29 août 2024 à 14h30

Avis aux producteurs en quête d’un scénario truculent : l’histoire du Gabon contemporain offre tous les ingrédients d’une bonne série pour Netflix, quelque part entre les Borgia et Game of Thrones. L’épisode le plus récent l’illustre à merveille. Il y aura tout juste un an ce vendredi 30 août, un coup d’Etat militaire mettait soudain un terme au pouvoir de la dynastie Bongo, installée depuis plus d’un demi-siècle à la tête du pays. Mais la fin du régime quasi monarchique d’une famille en réalité très divisée s’est jouée en interne. Et c’est le revirement inattendu d’un homme du système, longtemps proche du patriarche Omar Bongo, décédé en 2009, qui a permis de mettre brusquement fin à son règne.

Le timing était particulièrement tendu : dans la nuit du 29 au 30 août 2023, Ali Bongo, installé au pouvoir depuis la mort de son père Omar, espérait se faire réélire au forceps pour un troisième mandat, suite aux élections présidentielles qui s’étaient déroulées trois jour