«La vérité traverse le feu sans se brûler», affirme un proverbe rwandais. Il aura pourtant fallu trente ans pour reconnaître certaines réalités, ensevelies sous les cendres du passé. Et entendre les paroles fortes, inédites, attribuées jeudi 4 avril au président français qui avait 16 ans au moment du génocide des Tutsis du Rwanda, en 1994. Emmanuel Macron s’exprimera par vidéo dimanche 7 avril, jour anniversaire du déclenchement de l’extermination de la minorité ethnique.
Mais d’ores et déjà, certaines déclarations ont filtré avec l’aval de l’Elysée. Et notamment celle-ci : «La France, qui aurait pu arrêter le génocide, n’en a pas eu la volonté.» Certes, les propos présidentiels englobent aussi, et avec raison, «les pays occidentaux et africains», dont le silence, la passivité, l’inaction ont été flagrantes pendant les cent jours de cette solution finale africaine qui conduiront à la