«J’ai beaucoup travaillé sur la liberté d’expression et le négationnisme. Surtout dans le cas de la Shoah», explique en préambule Thomas Hochmann. Mardi 8 octobre, lors de la dernière audience du procès intenté contre le politologue Charles Onana, avant la reprise du procès ce jeudi matin, il est invité à la barre. C’est un professeur de droit public. Mais il a été amené aussi à connaître le cas du Rwanda : il a fait partie de la commission Duclert. Laquelle, à partir de 2019 a eu accès aux archives françaises pour évaluer le rôle de la France dans le génocide des Tutsis qui s’est déroulé dans ce petit pays d’Afrique, entre avril et juillet 1994.
La veille, lundi 7 octobre, le prévenu s’était défendu de «nier le génocide des Tutsis». C’est pourtant pour dix-neuf citations, tirées de l’un des sept ouvrages qu’il a consacré à la région de l’Afrique des Grands Lacs, celui paru en 2019 et intitulé Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise : quand les archives parlent enfin, qu’il est aujourd’hui poursuivi pour négationnisme en même temps que son éditeur, Damien Serieyx, à la tête des Editions du Toucan. L’opération Turquoise, c’est celle, dénoncée dès le départ comme