A mi-chemin des discussions, censées durer dix jours, l’un des deux belligérants est toujours absent. Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée soudanaise et président du Conseil de souveraineté, refuse de s’asseoir à la même table que son rival, le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit «Hemetti», le leader des Forces de soutien rapide (RSF), une unité paramilitaire qui s’est rebellée contre l’armée en avril 2023. La session de négociations, organisée par les Etats-Unis, s’est ouverte le 14 août à Genève. Washington espère toujours officiellement qu’elle pourra déboucher sur la signature d’un cessez-le-feu ou, a minima, un accord permettant l’acheminement d’aide humanitaire dans les régions menacées par la famine.
Hemetti, en quête de légitimité internationale, a répondu positivement à l’invitation en envoyant une délégation en Suisse. Al-Burhan, lui, a choisi jusqu’à présent de boycotter l’événement, en dépit de la pression de Washington. Il considère comme un affront que le Conseil de souveraineté et les Forces armées soudanaises (SAF) – seules institutions représentatives de l’Etat soudanais, selon lui – soient placées sur