«Un usage d’internet résilient pour un futur partagé» : tel est le thème du 17e Forum sur la gouvernance d’Internet organisé sous les auspices des Nations unies cette semaine. Et c’est Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie qui a été choisie pour accueillir cette conférence internationale. Un choix qui s’apparente, pour certains observateurs de la scène régionale, à une «mauvaise plaisanterie» ou «une vaste hypocrisie». Alors même que dans le pays hôte, une région de 6 millions d’habitants, le Tigré, reste depuis deux ans privée d’Internet. Comme de tous les services bancaires ou commerciaux.
Les participants au forum y feront-ils allusion ? Une lettre leur a été adressée en ce sens, mais il est permis de douter que la situation au Tigré soit évoquée lors de ce raout annuel. D’abord parce qu’il est toujours délicat de risquer de froisser le pays hôte. L’Union africaine dont le siège est également à Addis, en a fait souvent l’expérience. Ensuite parce que la communauté internationale, et notamment l’Union africaine et les Etats unies, très impliqués dans ce conflit, persistent officiellement à croire à la fin imminente des hostilités. Un accord historique a été trou