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Ethiopie

Guerre au Tigré : dans l’ombre des espoirs de paix, de nouvelles exactions signalées

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Trois semaines après avoir signé un accord historique de cessations des hostilités, l’espoir de paix reste plus fragile que jamais entre les forces fédérales éthiopiennes et les autorités régionales du Tigré. De nouvelles exactions sont signalées dans cette région toujours coupée du monde.
Getachew Reda, représentant du Front de libération du peuple du Tigré, lors d'une conférence de presse concernant les négociations menées par l'Union africaine à Pretoria le novembre 2. (Phill Magakoe/AFP)
publié le 28 novembre 2022 à 17h47

«Un usage d’internet résilient pour un futur partagé» : tel est le thème du 17e Forum sur la gouvernance d’Internet organisé sous les auspices des Nations unies cette semaine. Et c’est Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie qui a été choisie pour accueillir cette conférence internationale. Un choix qui s’apparente, pour certains observateurs de la scène régionale, à une «mauvaise plaisanterie» ou «une vaste hypocrisie». Alors même que dans le pays hôte, une région de 6 millions d’habitants, le Tigré, reste depuis deux ans privée d’Internet. Comme de tous les services bancaires ou commerciaux.

Les participants au forum y feront-ils allusion ? Une lettre leur a été adressée en ce sens, mais il est permis de douter que la situation au Tigré soit évoquée lors de ce raout annuel. D’abord parce qu’il est toujours délicat de risquer de froisser le pays hôte. L’Union africaine dont le siège est également à Addis, en a fait souvent l’expérience. Ensuite parce que la communauté internationale, et notamment l’Union africaine et les Etats unies, très impliqués dans ce conflit, persistent officiellement à croire à la fin imminente des hostilités. Un accord historique a été trou