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Libération
Reportage

Hirak : après un an de pause, l’irrésistible marche des Algérois

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Le Hirak, un printemps algériendossier
Une foule compacte et spontanée a déferlé sur Alger ce lundi, malgré le quadrillage de la capitale par les policiers.
Manifestation lundi à Alger, à l'occasion du deuxième anniversaire du Hirak. (RAMZI BOUDINA/REUTERS)
par Khadija Bouzid
publié le 23 février 2021 à 5h21

La détermination et le mécontentement sont toujours là. Après une année de pause dans les manifestations à cause de la pandémie du Covid-19, les Algériens ont retrouvé la rue ce lundi, pour le deuxième anniversaire du Hirak. Même Hichem, 32 ans, paraplégique. Il s’est apprêté pour l’occasion, dès 9 heures du matin, mais il n’a pu gagner l’artère Didouche-Mourad, emblématique des marches algéroises, qu’à 12h30, grâce à l’aide de ses voisins qui l’ont porté tout au long de quatre étages de son immeuble dépourvu d’ascenseur. «Je tenais à manifester contre ce régime», répète-t-il.

En prévision des appels à la reprise des marches relayés sur les réseaux sociaux‚ un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé dimanche tout autour d’Alger, encore renforcé dès les premières heures de la matinée de lundi dans le centre-ville par des fourgons cellulaires positionnés des deux côtés du parcours allant de la rue Didouche-Mourad jusqu’à la place des Martyrs. Le défilé, qui a commencé timidement dans la matinée, a pris un aspect compact à 13 heures avec l’arrivée de la foule des quartiers populaires de Bab El Oued et El-Harrach dans le centre de la capitale, malgré le quadrillage sécuritaire, la pluie et la peur du Covid-19. Plusieurs manifestants ont été rapidement embarqués, dont l’un des c