La détermination et le mécontentement sont toujours là. Après une année de pause dans les manifestations à cause de la pandémie du Covid-19, les Algériens ont retrouvé la rue ce lundi, pour le deuxième anniversaire du Hirak. Même Hichem, 32 ans, paraplégique. Il s’est apprêté pour l’occasion, dès 9 heures du matin, mais il n’a pu gagner l’artère Didouche-Mourad, emblématique des marches algéroises, qu’à 12h30, grâce à l’aide de ses voisins qui l’ont porté tout au long de quatre étages de son immeuble dépourvu d’ascenseur. «Je tenais à manifester contre ce régime», répète-t-il.
En prévision des appels à la reprise des marches relayés sur les réseaux sociaux‚ un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé dimanche tout autour d’Alger, encore renforcé dès les premières heures de la matinée de lundi dans le centre-ville par des fourgons cellulaires positionnés des deux côtés du parcours allant de la rue Didouche-Mourad jusqu’à la place des Martyrs. Le défilé, qui a commencé timidement dans la matinée, a pris un aspect compact à 13 heures avec l’arrivée de la foule des quartiers populaires de Bab El Oued et El-Harrach dans le centre de la capitale, malgré le quadrillage sécuritaire, la pluie et la peur du Covid-19. Plusieurs manifestants ont été rapidement embarqués, dont l’un des c