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Non-alignement

Hôte du sommet des Brics, l’Afrique du Sud peine à masquer sa russophilie

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La réunion du groupe de pays émergents s’ouvre ce mardi 22 août à Johannesburg, dans un pays qui reste très proche de Moscou malgré ses positions affichées de non-alignement dans le conflit ukrainien.
Le président d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, et son homologue russe, Vladimir Poutine, en juillet à Saint-Pétersbourg. (Sergei Bobylev/AP)
par Patricia Huon, correspondante à Johannesburg
publié le 22 août 2023 à 6h55

Ce n’est pas encore l’anti-G7, mais cela tend à le devenir. Le sommet annuel des Brics, le groupe de pays émergents qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, débute ce mardi, à Johannesburg. Après des mois de spéculations, le président russe, Vladimir Poutine, ne sera finalement pas présent. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la CPI, il a décidé, le mois dernier, de n’assister que virtuellement à cette réunion. Mais les discussions entre les dirigeants des pays membres seront attentivement scrutées, alors que les Brics voudraient étendre leur influence. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est dit «convaincu» que le sommet «sera un succès». Les discussions devraient se concentrer autour du thème «les Brics et l’Afrique», de la question de l’admission de nouveaux membres au sein du groupe de pays émergents et des alternatives aux échanges commerciaux en dollars.

Comme les autres pays des Brics, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, l’Afrique du Sud a rev