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Human Rights Watch fait parler les armes de la guerre civile soudanaise

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Guerre civile au Soudandossier
L’organisation de défense des droits de l’homme publie une enquête sur les acquisitions de matériel militaire par les parties au conflit. Les Emirats arabes unis apparaissent comme l’un des fournisseurs d’armes des Forces de soutien rapide du général Hemetti.
Un combattant des Forces de soutien rapide, en avril 2023. (AFP)
publié le 9 septembre 2024 à 21h39

La guerre civile au Soudan va entrer dans son dix-septième mois et personne n’est en mesure de tenir le compte du nombre de victimes. «Nous n’avons absolument aucune idée du nombre de personnes qui sont mortes, reconnaissait en mai l’envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello. L’ordre de grandeur varie de 1 à 10. Le bilan évoqué précédemment était de 15 000 à 30 000 morts. Certains pensent que le chiffre est de 150 000.» Cette inconnue contribue à invisibiliser ce conflit qui voit s’affronter l’armée soudanaise, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF), dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagolo, alias Hemetti, depuis le 15 avril 2023. Les deux camps «ont commis une série effroyable de violations des droits de l’homme et de crimes internationaux, dont beaucoup peuvent être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité», a pointé vendredi un rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Dans une enquête publiée ce lundi 9 septembre, l’ONG Human Rights Watch (HRW) s’est intéressée aux armes employées par les belligérants pour semer la mort. En particulier celles importées a