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«Ils ont égorgé les gens un à un» : une vingtaine de civils tués à Diafarabé, dans le centre du Mali

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Au moins 22 hommes ont été exécutés par l’armée, le 12 mai, dans le centre du Mali. Un rescapé du massacre témoigne des exactions du régime militaire de Bamako, à l’encontre de la communauté peule.
Une colonne de pick-up de l'armée malienne dans le désert du Sahel en janvier 2021. (Frederic Petry /Hans Lucas. AFP)
publié le 22 mai 2025 à 18h21

Chaque lundi, le marché anime le village de Diafarabé, situé au centre du Mali. Sur une vaste place en terre battue, près des rives du fleuve Niger, les habitants, majoritairement peuls, viennent acheter du bétail, du poisson séché et des fruits frais. Ce 12 mai, la commune est en ébullition lorsque une dizaine de militaires maliens, accompagnés de miliciens dozos, encerclent le quartier de Chowl, où se tient la foire. Une trentaine de personnes sont alors arrêtées.

«Après une rapide vérification basée sur l’appartenance ethnique, ceux qui n’étaient pas peuls ont été libérés», rapporte un témoin dans un document accablant publié conjointement le 21 mai par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et Amnesty International. Au Mali, la communauté peule est régulièrement prise pour cible, accusée par l’armée malienne,