Des files de voitures pleines de matériel médical stationnent depuis une heure devant la grande mosquée d’Argenteuil (Val-d’Oise). Depuis jeudi matin, c’est l’effervescence devant l’établissement religieux qui a mis à disposition une de ses salles pour y centraliser une collecte de dons organisée par des associations locales à destination de l’Algérie. A l’appel des réseaux sociaux, des centaines voire des milliers de personnes principalement issues de la diaspora kabyle se sont présentées ici depuis le matin pour déposer leurs paquets. «C’est très beau cette générosité, mais on est un peu dépassés, on a reçu beaucoup trop de choses», raconte une bénévole. «Non, désolé on ne prend plus rien, c’est fermé !» crie-t-on aux passants les bras remplis de tulle gras, doliprane et masques chirurgicaux. Sur place, Asma n’a même pas pu déposer son sac. «J’ai apporté des médicaments, mais on m’a dit qu’il y avait déjà trop de choses, alors j’ai donné mes paquets à une dame pour qu’elle les amène dans un autre lieu de collecte», dit la jeune femme. Sur le parking en face de la mosquée, les familles s’organisent pour acheminer le reste des dons dans différents lieux de la capitale. «Moi je suis kabyle et je suis fière de faire partie de cet élan de solidarité, explique Kaïna tout en chargeant sa voiture déjà pleine à craquer. Notre pays brûle, les gens sur place n’ont plus rien.» Le vrai défi à présent est logistique : il va falloir tout acheminer et vi
Solidarité
Incendies : la diaspora au chevet de l’Algérie
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A Larbaa Nath Irathen, mercredi soir. Les autorités ont évoqué des départs de feu «d’origine criminelle», attisés par la canicule. (Fethi Sahraoui/Collective 220 pour Libération)
publié le 13 août 2021 à 5h45
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