La saison sèche est enfin arrivée. Plus aucun nuage ne devrait éclater au-dessus de N’Djamena avant plusieurs mois. Pourtant, sous le pont de la capitale tchadienne, le fleuve Chari vient de remonter, frôlant la barre des 9 mètres mercredi - un niveau record. Cette année terrible, plus d’un million de Tchadiens ont été «affectés» par les inondations, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU. Des quartiers entiers de N’Djamena, situé à la confluence des fleuves Chari et Logone, dans l’ouest du pays, sont aujourd’hui sous l’eau. A plusieurs reprises depuis le mois de septembre, des pluies torrentielles ont fait déborder les fleuves : sur son passage, l’eau a dévasté des milliers de maisons, poussant près de 100 000 habitants de la capitale à fuir leur foyer pour se réfugier dans des camps de fortune.
Reportage
«Les zones les plus exposées sont la ville de N’Djamena et ses environs, les ouvrages existants n’ont pas été conçus sur la base de données météorologiques et hydrologiques actuelles, ce qui fait que la situation devient de plus en plus préoccupante», avouait le chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby, le 19 octobre. Les quartiers du bord du fleuve ont logiquement été les plus touchés (voir la carte ci-dessous). En particulier ceux de la rive sud appartenant au neuvi