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Désastre

Inondations en RDC : les fosses communes suscitent l’indignation nationale

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Alors que plus de 4 300 personnes restent portées disparues après les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la province du Sud-Kivu, plusieurs centaines de victimes ont déjà été enterrées dans une ou plusieurs fosses communes. Un traitement jugé scandaleux par l’opposition et la population.

Le village dévasté par les inondations de Nyamukubi, dans le Sud-Kivu, samedi 6 mai. (Glody Murhabazi/AFP)
ParMaria Malagardis
Journaliste - International
Publié le 08/05/2023 à 16h50

On ne l’avait pas entendu depuis longtemps. Mais, dimanche 7 mai, le docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix en 2018, s’est exprimé publiquement sur Twitter pour relayer l’indignation de ces concitoyens en république démocratique du Congo (RDC). En cause, la tragédie qui a frappé jeudi la province orientale du Sud-Kivu, où lui-même réside. Après des pluies diluviennes qui ont submergé plusieurs villages dans le territoire de Kalehe, plus de 200 corps – parmi les 400 premières victimes recensées – auraient été emballés dans des sacs ou des draps, puis enterrés dans une ou plusieurs fosses communes. Un traitement jugé scandaleux par le célèbre médecin congolais qui a exigé «une sépulture digne pour nos compatriotes décédés à Kalehe», soulignant également «qu’entasser les corps dans une fosse commune témoigne d’un manque de respect des défunts et de leurs familles, et de l’incurie du gouvernement».

A Kinshasa, le gouvernement de Félix Tshisekedi avait pourtant réagi rapidement au lendemain de ce désastre, décrétant un jour de deuil national ce lundi 8 mai, tout en promettant l’achemineme